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18/01/2013

Portrait de Roger ROUVIERE, par Florence Hurard

Le doyen de la commune de Rognaix, au fil de sa vie.

Il a les yeux bleu-sourire sous le blanc de cheveux sagesse. A 94 ans, sa mémoire est toute neuve, les mots courent sur ses lèvres comme les notes qui s'égrènnent sous les doigts du pianiste. La source de sa vie prend naissance en 1918, au coeur des montagnes, à Rognaix. Orphelin de père à 6 mois, élevé par sa maman qui travaille à l'hôtel genet de Saint Paul, il grandit dans une ambiance paysanne rude et austère.

Roger raconte : "J'allais à l'école l'hiver quand la neige interdisait les travaux des champs. On apprenait l'alphabet, on divisait, on soustrayait ; dès les premières percées du printemps, j'abandonnais mes conjugaisons pour remonter à la montagne de Basmont. J'ai appris à traire les vaches à 9 ans, lorsque mon mentor, Alphonse Guillot fut blessé suite à la rupture d'un câble. Je me suis alors retrouvé seul à la montagne, d'ou ma vocation de berger. En ce temps là, durant l'estive de Basmont, 80 vaches pâturaient. Chaussé de galoches, je transportais le lait dans des bouilles en bois jusqu'au chalet pour la fabrication du fromage. Des bouilles métalliques vinrent en remplacement en 1933".

"Durant l'hiver, je travaillais comme maçon pour l'entreprise FABJAS dans l'usine S.E.R.S. de Notre Dame de Briançon. Après avoir accompli mon devoir militaire dans l'Armée de l'Air, la guerre vint fracturer ma jeunesse. Je fus démobilisé en 1940 et revins au pays. De nouveau, je fut embauché à la S.E.R.S. puis plus tard, muté à U.C.A?R. comme contrôleur de fabrication. Sous l'occupation Allemande, j'intégrai la Résistance. Entre autres, j'ai participé aux combats du Combotier".
Nous pouvons rappeler que Monsieur Rouvière est le dernier combattant vivant de la guerre de 39/45 sur la commune de Rognaix et qu'à ce titre, il a reçu à l'occasion de la cérémonie du 8 mai 2010 un diplôme d'honneur décerné par le ministre des anciens combattants. 

"Me sentant concerné par la vie de mon village, en 1947, j'ai été élu pour la première fois au Conseil Municipal de Rognaix.

En 1957, j'ai épousé Agnès. Au clair des sillons, trois enfants sont nés, graines de montagnards qui aiment courir les sentiers. J'oublie de dire que j'ai également été pompier".

Toujours retracé par Roger, voici le récit de son engagement au sein de la vie municipale :

"Après avoir été simple conseiller, je deviens premier adjoint de mars 1959 à octobre 1969 puis maire d'octobre 1969 à mars 1971. A ce moment là, c'est Robert Colliard qui me succède mais, il démissionne en 1973. Je remets alors l'écharpe du premier magistrat de Rognaix. En 1977, cest André Ducroz qui reprend la charge, je suis son adjoint jusqu'en mars 1983. Je suis donc resté 36 ans au service de la commune".

Roger se souvient de l'époque ou Rognaix n'avait pas d'employé communal mais seulement un garde champêtre. Les travaux se faisaient manuellement et la population participait sous forme de "corvées" tel le sablage des routes en hiver. . Il y eu aussi la construction du pont sur le ruisseau Clément. La réalisation de la route forestière fut un travail de longue haleine. Cette route, permit aux Rognérains de descendre plus facilement le foin des alpages et de monter les bêtes en montagne. Puis la route fut ouverte jusqu'à Basmont. Il ne faut pas oublier la création des égoûts et la construction du premier lotissement du Bayet au début des années 1964. Lorsque les terrains communaux du Vernay ne furent plus exploités par les gens du village mais seulement par l'agriculteur Mercier, on se décida à les vendre. Il fallut longuement négocier. En définitive, ils furent acquis par une association de scieurs pour y installer une scierie qui prit le nom de Scieries réunies". Elle est désormais propriété de Monsieur Martin.

Le temps a filé. Roger précise : "La retraite est arrivée, me laissant nostalgique de ce passé encore si présent dans mes souvenirs. J'ai continué à travailler mes terres et à couper mon bois. Après un passage difficile en 2010, pour des raisons de santé, j'aime maintenant me retrouver au Club des Ainés du Nant Bayet pour y taper le carton avec mes copains.
Je veux profiter de ma famille et de mes petits enfants, flaner sur mon balcon, rêver face à des paysages que j'aime tant. J'apprécie ces moments de douceurs que rien ne peut remplacer"

 

 

 

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Portrait d'Alexandrine, par Florence Hurard

Le beau chemin d'Alexandrine (fille de Gustave CRETET, ancien Maire*)

Entre murs de pierres et vergers patinés, Alexandrine Blanc a vu le jour le 16 septembre 1925 "Au Petit Balcon" dans les clairs d'aubes qui se dessinent sur le Rocher de la Dent. Elle fréquenta l'école du village jusqu'à son certificat d'étude puis elle grandit au gré des émotions enfantines.

Son père qui à l'époque était maire de la commune et ouvrier d'usine n'avait guère de temps à consacrer à sa famille.

Eh voilà ! il fallait des bras pour seconder la mère qui devait tout assumer, les champs, la fauche des prés, le récurage du fumier, la traite, la montée des vaches au printemps vers les lueurs de la montagnette de la Culaz, "l'emmontagnée" à  une portée de pas dans la vallée sauvage de Basmont.

C'était là son univers dans le petit village de Rognaix qui avait comme tant d'autres les rigueurs d'une enfance de terre.

La jeunesse effleurant ses vingt ans, il fallait partir de la maison pour cause de marmites à faire bouillir dans la nécessité.

Elle se  retrouva comme vendeuse et domestique dans la boulangerie Darley à Moutiers. Je ne comptais plus mes heures "Mondje !" que c'était dur.

C'est alors qu'au crépuscule d'un soir, elle rencontra François. "Il m'emmenait danser, boire un sirop en discutant de notre avenir. Les sorties étaient difficiles car déjà les douleurs de la guerre frémissaient et j'ai dû revenir au pays ou l'on s'est mariés"

Puis, viendra la boulangerie à Cevins, entre farine, douceurs suaves et craquantes des pains.

Les enfants à élever, la vie s'écoulait doucement au rythme des saisons jusqu'au jour ou François dû abandonner le métier la farine avait rongé ses poumons ! "Il reprit le chemin de l'usine comme mon père jusqu'aux portes de la retraite".

Alexandrine a ainsi porté à bout de bras le quotidien d'une vie de durs labeurs.

De nos jours, elle continue à bichonner son jardin, toujours penchée vers l'ocre de la terre. Au soir venu, chacun peut la voir assise sur son balcon, flirtant avec les nuages au cœur des dernières courses du soleil sur la montagne de la Tètaz.


* précision MICHEL Philippe

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ROGNAIX 1985

 

 Avec leur jeune instituteur M. Yves JOND-NECAND

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1er rang en bas: Nathalie TROKSIAK, Katia FURZAC, Meryem GUNDUZ, Valérie BERNARD, Christine BENOIT

2ème Rang: Huseyin HALAT, Nurrulah GUNDUZ, Claude GRANGE, ?

, Florian JOND-NECAND, ? BERNARD, Séverine POMMIER

3ème Rang en haut: Alexandra FURZAc, Marie-Ange PIAZZA, Karine BERNARD, Sureya HALAT.

 

 

ROGNAIX 1949

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Instituteurs: Mr et Mme PORTIER

 

1er Rang assis: Paul BERNARD, Victor COLLIARD, Paul COLLOMBIER, Pierre et Michelle PORTIER, Lucette MERCIER, Odile MASSON, Thérèse LEGER.

 

2ème Rang: Jean-Claude BERNARD, Henri LEGER, Charles GUILLOT, Bernard et Laurence CRETET, Anne-Marie LEGER, Paulette GUILLOT.

 

3ème Rang: Maurice GUILLAND, André COLLIARD, Guy et André MICHEL, Jeanine COLLIARD, Paulette PORTIER, Simone COLLIARD, Louise GUILLAND, Michelle GUILLOT.

 

4ème Rang: Raymond COLLOMBIER, Roger CRETET, Edmond GUILLOT, Pierre COLLIARD, Alice MICHEL, Gisèle FONTAINE, Huguette CRETET, Ginette POUX, Gisèle CRETET.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ROGNAIX 1930

1930.JPG

1er Rang assis: Alphonse POUX, Yvon COLLIARD, René MERCIER, ? , Albertine CHARPIN, Alice BONVIN, Madeleine COLLOMBIER,Alphonsine GUILLAND

 

2ème Rang: André BERNARD, André DUMAS, Jean POUX, Claudius POUX, Juliette MORARDET, Augustine COLLIARD, Suzanne MORARDET, Régina MICHEL, Edith RAVIER

 

3ème rang en haut: Gabriel GUILLAND, Louis MERCIER, Roger ROUVIERE, Germain PONT, Julie ROUVIERE, Alice BERNARD, Lucie MERCIER, Ernestine RAVIER, Lucienne CRETET.

 

 

 

Photo d'après originale gracieusement prêtée par Madame FILLION-NICOLLET

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

08/01/2013

Articles de presse ancienne

SOURCE: Mémoires et Actualités en Rhône-Alpes

 http://www.memoireetactualite.org/

Le Patriote savoisien

> 25 mars 1894 page 3

Une usine à Rognaix

II est question d'installer sur le territoire de la commune de Rognaix, près de la voie du chemin de fer, l'usine projetée par la Compagnie P.-L.-M. pour la production d'électricité nécessaire aux expériences de traction électrique des trains. Quelques journaux avaient annoncé qu'Aigueblanche devait être l'emplacement choisi pour trouver les forces motrices nécessaires.

On assure que les ingénieurs ont jeté leur dévolu sur le ruisseau de Rognaix.

 

Le Patriote savoisien

> 19 mai 1893 page 3

Accident mortel

Lundi, le nommé Cerutti, âgé d'une trentaine d'années, de nationalité italienne, est tombé, du côté de Rognaix,du haut d'un sapin au sommet duquel il voulait attacher une corde et s'est brisé la colonne vertébrale. Il a été transporté à l'hôpital d'Albertville dans un état désespéré.

 

Le Patriote savoisien

> 09 novembre 1892 page 3

Disparition

Un nommé Colliard Joseph-Constant, âgé de 51 ans, journalier, demeurant à Rognaix, a disparu de son domicile depuis le 1" de ce mois. Déclaration en a été faite par son frère Jean-Marie, charpentier, demeurant également à Rognaix, à la gendarmerie.

Voici le signalement du disparu ; âge 51 ans, taille 1 m. 50, cheveux, barbe et sourcils noirs, figure large. Signes particuliers : peu intelligent et très sourd; vêtements : complet en coutil gris uni, chapeau de feutre noir. Il était, au moment où on l'a perdu de vue, porteur d'un petit paquet sur l'épaule et d'un parapluie bleu, un peu usé.

 

Le Patriote savoisien

> 09 juillet 1891 page 3

Incendie

Le 3 juillet courant, vers trois heures du soir, un incendie s'est déclaré dans la commune de Rognaix, hameau des Tapes (teppes), et a détruit trois granges avec écurie, au préjudice des sieurs Colombier Pierre, adjoint, Guméry Didier, et Ravier Alexandre, maire de la commune.

Les pompes de Rognaix, La Roche-Cevins et Saint-Paul, se trouvaient sur les lieux de l'incendie, et malgré leur secours tout a été la proie des flammes.

Les pertes sont estimées approximativement à la somme de 3,600 fr. Aucun propriétaire n'était assuré. D'après les renseignements recueillis, cet incendie a été occasionné par la foudre. Aucun accident de personne à déplorer.

 

 Le Patriote savoisien

> 21 mai 1890 page 3

Amputation par suite d'accident

Le 10 mai courant, à sept heures e demie du soir, le nommé Vietti-Michelina Pierre, âgé de 16 ans, né à Coassola (Italie), manœuvre sur le chantier de MM. Rastin et Favre, entrepreneurs d'une partie de  la ligne du chemin de fer en construction d'Albertville à Moûtiers, a eu le pied gauche broyé, à la partie interne et postérieure dans les circonstancessuivantes : Après le départ d'une partie des ouvriers du chantier,le nommé Vietti- Michllina, voulant s'éviter un kilomètre de marche environ, pour se rendre à son domicile, à Rognaix, est monté sur un train en marche de 4 wagons, charges de terrassement, au lieu dit La Rochette » territoire de la commune de Rognaix.

Ayant voulu descendre avant l'arrêt complet du train, il a été tamponné et projeté sur la voie ; dans cette chute, il a eu le pied gauche broyé sous la roue du vagon sur lequel il était monté, à la partie intérieure et postérieure.

Relevé par le nommé Pessini Pierre, conducteur du train, il a été transporté à la cantine Rinaldi, à Rognaix, où il a reçu les premiers soins, et, le 11 au soir, il a été dirigé à l'hospice d'Albertville.

M. le docteur Berthet, qui lui a prodigué ses soins, a jugé, par suite d'une complication de la gangrène, l'amputation nécessaire. Elle a été pratiquée dans la journée du 15.

 

Le Patriote savoisien

> 07 janvier 1889 page 3

Découverte d'un cadavre

Le 1" janvier, le cadavre d'un individu inconnu, âgé d'environ 55 ans, a été trouvé dans l'Isère, sur le territoire de la commune de Rognaix. Cet individu était vêtu d'un paletot en velours marron, d'un gilet en coton bleu, d'un pantalon en « peau de diable », et chaussé de galoches neuves. Il était goîtreux, et portait à ,la joue gauche la trace d'une cicatrice ancienne. Le corps était en putréfaction, ce qui semble indiquer que la mort remonte à une quinzaine de jours. Il n'a été trouvé dans les vêtements aucun papier pouvant faire connaître l'identité du décédé. Aucun indice ne laisse supposer un crime ; il .est probable qu'on se trouve en présence d'une mort purement accidentelle. M. le maire de Rognaix a fait procéder à l'inhumation du cadavre après les constatations d'usage.

 

Le Patriote savoisien

> 20 novembre 1887 page 2

L'incendie de Rognaix

Nous avons, avec un certain nombre de nos confrères de la région, annoncé qu'un incendie assez violent avait récemment éclaté à Rognaix. L'étendue du désastre est plus considérable encore que nous l'avions dit. Treize corps de bâtiment pour la plupart habités — au lieu de cinq granges — ont été la proie des flammes. Les pertes sont des plus importantes.

 

 

Le Patriote savoisien

> 18 janvier 1885 page 3

Rognaix. — On nous écrit : À la chute du jour, le 12 janvier courant, un incendie a éclaté dans un hameau de la commune de Rognaix et a détruit deux granges appartenant aux sieurs Guillot Séraphin et Morardet Henri, cultivateurs audit lieu.

Les pertes, consistant en bâtiments, fourrages et instruments aratoires, s'élèvent approximativement à 2,000 francs. Le premier des deux perdants était assuré.

La rumeur publique attribue ce sinistre à la malveillance.

La justice, qui s'est transportée sur les lieux, aurait, paraît-il, des soupçons justifiés sur l'auteur de ce méfait.

 

 

L'Indicateur de la Savoie

> 25 janvier 1885 page 3

Mardi, 13 janvier, à six heures du soir, un violent incendie a détruit deux corps de bâtiment comprenant granges et écuries, appartenant aux sieurs Guillot Séraphin et Morardet Henri, à Rognaix. Malgré le zèle déployé par les pompiers des communes de Rognaix, Esserts Blay, Saint-Paul et Cevins, tout a été la proie des flammes.

Néanmoins, grâce au temps calme qu'il faisait et à l'énergie surtout de nos braves sapeurs, une grange, éloignée de cinq ou six mètres des bâtiments consumés, a pu être préservée du fléau.

Colombier, garde champêtre, mérite les félicitations les plus sincères.

Les pertes, évaluées à 2000 fr., ne sont couvertes par aucune assurance.

 

 

Le Journal de la Savoie

> 09 avril 1873 page 2

Le 27 mars dernier, une jeune fille de 22 ans, nommée Guillot Philomène, a trouvé la mort en recueillant les menus produits communaux dans la forêt communale, à Rognaix. Une pierre, se détachant de la montagne, vint frapper cette malheureuse de telle manière que la mort a été instantanée.

 

 

Le Journal de la Savoie

> 15 septembre 1867 page 2

M. Péronnier Joseph-Daniel, est nommé sous-lieutenant commandant la subdivision de compagnie-des sapeurs-pompiers de Rognaix. (Décret impérial du 31 août 1867.)

 

 

L'Indicateur de la Savoie

> 20 juillet 1912 page 3

Incendie. — Au cours d'un violent orage un terrible incendie provoqué par la chute de la foudre, se déclara au hameau de la Rochette, commune de Rognaix. Quatre bâtiments furent la proie des flammes. Ce n'est que grâce aux prompts secours organisés par les pompiers des environs que le reste du village put être préservé. Les dégâts sont considérables. Les sinistrés Joseph et Jean Nicodet, Louis Gaillard et Elie Masson, ne sont malheureusement pas assurés.

 

 

L'Indicateur de la Savoie

> 15 février 1902 page 3

Rognaix. — Jeudi, le train qui part à midi 50 d'Albertville à destination de Moutiers, a tamponné sur le pont de Rognaix, sur lequel il s'était imprudemment engagé, le nommé Ruffier, âgé de 55 ans, propriétaire à Rognaix. Malgré tous les efforts du mécanicien, la locomotive, le tender et le fourgon de tête avaient déjà passé sur le malheureux lorsque le train a été arrêté. Relevé aussitôt avec la main gauche tranchée net, Ruffier, qui se plaint, en outre, de douleurs internes, a été mis dans le train qui a continué sa route sur Moutiers où il a été immédiatement transporté à l'hôpital.

 

 

L'Indicateur de la Savoie

> 14 octobre 1899 page 2

Fièvre aphteuse. La fièvre aphteuse, importée par les vaches descendues des montagnes de Beaufort ou venues de la foire de Moûtiers envahit toute la vallée de l'Isère. Les communes de Cevins. de la Bâthie, de Rognaix. d'Esserts-Blay, de Grignon, sont actuellement contaminées.

 

 

L'Indicateur de la Savoie

> 11 avril 1896 page 2

Rognaix. — M. Perrin, le grand Industriel de St-Michel de Maurienne, avait fait des propositions à divers propriétaires de Rognaix et de Saint-Paul, pour l'utilisation de la cascade de Bayet, qui tombe du col de Basmont. Nous apprenons avec regret que le projet d'usine électrique est abandonné au moins momentanément.

 

L'Indicateur de la Savoie

> 01 mars 1896 page 2

Rognaix. — M. Perrin, le grand industriel de St Michel de Maurienne, n'a pas abandonné l'idée d'utiliser la puissante force motrice du torrent le Bayet pour l'établissement d'une usine électrique entre St-Paulsur Cevins et Rognaix. Des négociations entamées déjà auprès des divers propriétaires des terrains, amèneront sans doute une expropriation amiable, qui hâtera l'établissement de la nouvelle usine. Décidément, la Savoie industrielle devient une réalité.

 

 

L'Indicateur de la Savoie

> 06 décembre 1890 page 3

Ligne d'Alberlville-Moûtiers. Mardi 25 novembre, les équipesemployées au percement du tunneldu Croizet, entre le chef-lieu de lacommune de Rognaix et le hameau dela Rochette, se sont heureusementrencontrées. Les entrepreneurs MM.Favre et Bastin, ont fêté l'événementpar un banquet, à l'hôtel Deschamps,à La Roche-Cevins. Soixante-quatorzemineurs figuraient parmi les convives.

 

 

L'Indicateur de la Savoie

> 12 novembre 1887 page 3

Vendredi, 28 octobre, entre sept et huit heures du soir, au lieu dit la

Tétaz, en face du col de Bâsmont-, le feu a dévoré cinq granges appartenant à Zacharie Crétet et à divers propriétaires de la commune. La Tétaz se trouvant à deux heures du chef-lieu de Rognaix, et ne possédant qu'un mince filet d'eau, il a été impossible de porter secours. L'incendie aurait été causé par le mauvais état d'une cheminée.

 

 

L'Indicateur de la Savoie

> 15 septembre 1883 page 3

Un ours énorme vient d'être abattu par un chasseur de Pussy. Cet animal avait été aperçu sur la lisière de la montagne de Rognaix, jetant l'épouvante parmi les populations de cette localité, lorsqu'un ancien employé des postes se mit résolument à sa poursuite et le traqua dans un épais fourré. A la seconde balle, l'ours tomba, poussant des hurlements épouvantables. On le traîna jusqu'à Moûtiers, où il fut dépecé et vendu dans les divers hôtels.

Il pesait 210 kilogrammes.

 

Le Courrier des Alpes

> 01 septembre 1891 page 3

ROGNAIX. — On écrit au Petit Savoisien : Le dimanche 23 août a eu lieu le baptême d'une cloche de 864 kilogrammes, sortie des ateliers de MM. Paccard frères, d'Annecy-le-Vieux. La cérémonie était présidée par M. le chanoine Péronnier, vicairegénéral de Tarentaise, parrain de la nouvelle baptisée, entouré de six prêtres, tous originaires de la paroisse. Trouverait-on, même en Savoie, plusieurs communes de moins de trois cents âmes, pouvant présenter neuf prêtres sortis de son sein, dont six employés au ministère paroissial et les autres en Chine, au Cambodge et en Afrique ?

F...

 

Le Courrier des Alpes

> 29 juillet 1890 page 3

De jeunes missionnaires célébraient leur première messe solennelle dans leur pays natal ; à Tessens, le P. E. Chenu, des missions africaines, était accompagné de notre compatriote et ami le P. Granier.

A Rognaix, le P. Bozon, des missions africaines, a également célébré la Sainte Messe au milieu d'une assistance émue et recueillie. M. Péronnier, vicaire général, a prononcé une allocution appropriée à cette touchante circonstance.

A Tessens et à Rognaix, les prêtres compatriotes de nos deux jeunes missionnaires s'étaient empressés de se rendre auprès d'eux pour rehausser l'éclat de cette fête de famille.

Et maintenant nos deux jeunes missionnaires se rendront bientôt sur les terres africaines pour y faire connaître et aimer à la fois Dieu et la France !

 

 

Le Courrier des Alpes

> 01 novembre 1887 page 3

ROGNAIX. — 29 octobre.

Dans la soirée d'hier, 28 octobre, un incendie dont la cause reste ignorée, a réduit en cendres cinq granges, au lieu dit Prâvy, près du col de bâmont, à deux heures au-dessus du chef-lieu de la commune de Rognaix.

 

 Le Courrier des Alpes

> 22 mai 1886 page 3

ROGXAIX. — On nous écrit le 18 mai1886 :

« Vous avez annoncé la glorieuse mort de M. Hippolyte Bozon, des Missions africaines, décédé à Lagos le 10 mars dernier. Un autre enfant de la paroisse, de Rognaix, M. l'abbé Joseph-Emile Guillot, des Missions étrangères de Paris, s'est embarqué le 2 décembre 1865 pour la Cochinchine occidentale. Le courageux apôtre est arrivé à son poste, puisse-t-il fournir une plus longue carrière ! Quoi qu'il en soit, c'est un insigne honneur pour notre modeste commune d'envoyer ainsi de vrais civilisateurs aux extrémités du monde. La source du dévouement n'est pas tarie, d'autres jeunes gens se préparent à suivre la trace de leurs aînés. Le danger et le sacrifice attirent encore beaucoup d'âmes, malgré l'atmosphère matérialiste dans laquelle nous vivons. »

 

Le Courrier des Alpes

> 14 avril 1886 page 3

«Le 11 courant, M. l'abbé Guméry, de Rognaix, a été installé à Doucy par son compatriote,

M. le grand-vicaire Péronnier. »

 

 

Le Courrier des Alpes

> 28 décembre 1885 page 3

ROGNÀIX. —On nous écrit le 25 décembre:

« Notre paroisse, d'environ quatre cents âmes, compte huit prêtres encore vivants, parmi lesquels trois dans les Missions étrangères. Le plus jeune de ces vénérables ecclésiastiques,

M. l'abbé Emile Guillot, s'est embarqué, le 6 décembre courant, à Marseille, sur l'Oxus, à destination du Cambodge. Entre ceux qui vont dans l'Extrême-Orient pour évangéliser et répandre leur sang, et les politiciens amis des pépites d'or, quelle différence!

Cependant le Journal d'Albertville, le Patriote et le Républicain encensent les hommes à pépites et vilipendent nos prêtres.

Il y a là plus que la bêtise, il y a de la lâcheté, pourquoi ne pas le dire. »

 

 

Le Courrier des Alpes

> 25 octobre 1885 page 3

Rognaix.

Dimanche 11 courant, la paroisse de Rognaix était en fête. Un de ses enfants, Joseph-Emile Guillot, nouveau prêtre de la Congrégation des Missions Etrangères, et futur apôtre du Cambodge, chantait sa première messe. On comprend aisément quelle devait être l'émotion de l'assistance en voyant ce jeune missionnaire sur le point de quitter sa famille, ses amis, sa patrie, pour porter l'Evangile au pays des martyrs, assisté à l'autel par un oncle et un frère ayant autour de lui six prêtres de la paroisse.

Cette émotion fut d'autant plus vive que la cérémonie rappelait le souvenir de deux autres prêtres missionnaires l'un au Kong-Tchéou, l'autre sur la côte occidentale d'Afrique. Deux discours ont dit rn termes saisissants la grandeur du prêtre, les bienfaits qu'il répand dans la société civilisée et chez les sauvages. Bien des larmes ont coulé lorsque le prédicateur, adressant ses félicitations au jeune prêtre a rappelé les deux martyrs donnés tout récemment par notre diocèse à l'Eglise, et lui a annoncé que si un jour la paroisse recevait la nouvelle d'une semblable mort, elle se réunirait de nouveau, non pour pleurer son enfant, mais pour le prier et le glorifier, comme on glorifie les martyrs.

Les prêtres de Rognaix n'ont pas voulu se séparer sans donner un souvenir public à ceux que la mort leur a ravis. Lundi matin, une messe solennelle suivie de l'absoute a été célébrée pour tous leurs parents et leurs bienfaiteurs.

Une nombreuse assistance, a prié avec eux, et s'est retirée emportant de ces deux journées un souvenir qui ne s'effacera pas.

 

 Le Courrier des Alpes

> 05 décembre 1884 page 3

Rognaix,

Le 28 novembre dernier, vers trois heures du matin, un incendie s'est déclaré dans un battoir à chanvre, situé à 800 mètres du chef-lieu de Rognaix, et l'a détruit entièrement.

Cet immeuble appartenait aux sieurs Mercier Jean, de Rognaix, et Mercier Joseph, de Saint-Paul.

L'incendie précité, dont les causes sont inconnues, a occasionné une perte d'environ 300 fr.

 

 

Le Courrier des Alpes

> 16 juillet 1884 page 3

Le nommé Boclet Martin, de Saint-Paul, en service à la montagne de Bas-Mont, commune de Rognaix, ayant eu l'imprudence de s'endormir sur la terre, a été mordu par un serpent, au-dessus du sein gauche. Réveillé par la douleur, il saisit l'animal avec la main et le jeta loin de lui. Aussitôt il s'empressa de descendre à son domicile, où il arriva, dans un état pitoyable, après deux heures et demie de marche. Il fut soigné avec intelligence et dévouement par un voisin nommé Blanc Marie-Antoine.

Grâce à ses soins , Boclet a été sauvé.

 

  Le Courrier des Alpes

> 25 février 1882 page 3

Albertville, 22 février 1882.

Froid, froid, froid, comme une nuit do décembre, le carnaval de 1882 ! Quand les Français s'ennuient, c'est toujours mauvais signe. Avant-hier, douze maires sur quarante-deux, ont honoré de leur présence la soirée donnée par le sous-préfet Mirande. Entre tous ces magistrats municipaux, brillait Colliard, maire de Rognaix, engouffré dans sa redingote à sous-pieds. On a dansé, joué et lunché jusqu'à cinq heures et demie du matin. Il n'y a vraiment que des cléricaux pour ne pas trouver aimable une République où l'on se trémousse de la sorte.

 

Le Courrier des Alpes

> 20 juillet 1869 page 2

Nous apprenons avec un vif regret la mort de M. Bompard, archiprêtre-curé de Rognaix, diocèse Moûtiers, auteur de plusieurs ouvrages qui firent sensation à une certaine époque. Ce vénérable curé était un collaborateur assidu du Courrier des Alpes, dans lequel il a fait insérer il n'y a que quelques mois son dernier opuscule. C'était le bon prêtre dans la plus complète acception du mot et c'est de lui qu'on peut dire : Pertransiit benefaciendo. Il laisse dans sa paroisse, qu'il administrait depuis de longues années avec autant d'intelligence que de charité, un souvenir qui ne s'effacera jamais, et dans le cœur de ses amis des regrets profonds et sincères.

C'est, depuis quatre à cinq mois, le troisième prêtre que perd le diocèse de Tarentaise : M. le curé de Doucy et M. le curé de St-Paul ont en effet précédé dans la tombe l'excellent curé de Rognaix.

07/01/2013

ROGNAIX, Village du martyr F.T.P. Claudius POUX

Le capitaine Claudius POUX, trahi par un habitant de son village, est mort après d’horribles tortures : ligoté à l’affût d’un canon, ses membres furent cassés et ses joues transpercées. D’une force de caractère peu commune, il a tout supporté sans dire un nom de camarades.

 De concert,  le 9 juin 1944, le Sous-préfet d’Albertville appelle par voie d’affichage dans les communes de sa « dépendance », au retour dans leur foyer des hommes réfugiés dans les montagnes, sans risque d’arrestation par les Allemands. De même, le Lieutenant-colonel DE VERGEZAC, alias LADEIGNE, donne l’ordre aux patriotes de rentrer chez eux. Une preuve de plus qu’un homme libre ne doit pas obéir aux ordres qui vont contre sa liberté. Comment ont-ils pu être si crédules ces « braves hommes » ? On ne va pas nous faire croire  qu’ils ont participé aux pièges tendus par la Gestapo, on ne va pas leur faire cette insulte, bien sûr.

 Alors pourquoi ? N’avaient-ils pas encore assez de preuves, ces hauts personnages, pour ainsi amener des hommes comme Claudius à se faire piéger ? Ah ! Comme il avait raison le Capitaine F.T.P. CALDERINI  quand il a tout fait pour empêcher Claudius de descendre du chalet des « Mouilles » à son village de Rognaix où la trahison l’attendait. Il aurait dû l’assommer pour la nuit ou le lier avec une corde à un pilier du chalet pour l’empêcher de commettre cette folie. BOULON n’avait pas spécialement ces procédés et je ne peux l’en blâmer. Mais il avait vu clair et se doutait bien que les Boches ne pouvaient devenir « gentils » d’un seul coup. Je suis heureux en tout cas pour lui qu’il ait tenté le maximum pour retenir Claudius.

 Le destin est ainsi. Au soir du 13 juin 44, en compagnie de GUILLAND Albert, F.T.P. comme lui, Claudius se met en route pour la descente sur Rognaix, passant par « Savouille », le pont sur le Bayet. Arrivant à Prabavon, Claudius quitte son blouson « Jeunesse et Montagne » et le cache sous un rocher. Albert viendra, en juillet, récupérer le blouson de son chef vénéré. Albert m’a dit récemment qu’il se souvient n’avoir jamais vu Claudius si méfiant. « Tout au long du chemin qui mène à Rognaix, Claudius est resté derrière moi, regardant de tous cotés, lui qui était toujours en tête quel pressentiment éprouvait-il ? Je l’ai su plus tard, hélas ! »…..Parvenu à Rognaix, Claudius rentre chez son père et Albert rentre à la Rochette en vélo.

 Le lendemain matin, 3h30 environ, le drame commence. Des coups violents secouent la porte et une patrouille boche bien armée se saisit de Claudius et lui ligote les mains dans le dos. La patrouille repart et un peu plus haut dans le village, réveille de la même façon Léon et Fernand MERCIER, peu après Pascal MARCEL et, chose étrange, Eugène CRETET qui, s’il n’a jamais fait d’opposition aux précédents nommés, n’est pas F.T.P. Ensuite la patrouille monte jusqu’aux « Teppes » et se saisit de COLLIARD Elie qui vient de dire récemment qu’il ne voulait pas coucher chez lui, mais des copains lui ont dit que ça ne risquait rien, alors. Et voilà !

La patrouille se dirige vers St-Paul à l’hôtel GENET où est installé la Kommandantur depuis le 10 juin…ça n’a pas trainé pour le traître. Les six hommes, tous ligotés les mains dans le dos, arrivent dans la cour de l’hôtel et sont attachés au canon qui est en poste juste au-dessus de l’hôtel.

Tous les hommes amenés passeront un à un à l’interrogatoire devant un agent de la Gestapo taillé comme un géant. Celui qui tortura Claudius à St-Paul s’appelait Capitaine Froelitch. Dans les couloirs, ils retrouveront Gilbert VARCIN, F.T.P. comme eux, qui a « dormi » dans un couloir de l’hôtel. On l’a « ramassé » la veille au soir à Cevins sans papier sur lui. Plus tard, Gilbert leur dira qu’il a vu arriver un homme dont il se méfiait depuis longtemps et s’est dit que cette fois il était foutu.

 Le 15 juin, dans la matinée, un cultivateur venu pour travailler dans son champ, verra de la terre fraîchement remuée au bout de sa parcelle, sous le chemin de Rubellin, qui longe l’Isère à cet endroit. Il a vite compris qu’un corps humain  était là car il était à peine recouvert, le pauvre corps de Claudius, avec toutes les traces de ses tortures.

 Après avoir beaucoup insisté, les parents obtiendront que son corps soit amené au cimetière de Rognaix. Mais ce seront les Boches qui accompliront ce travail de nuit et sous bonne garde.

 Aujourd’hui, une stèle taillée dans le granit du « Bayet » par RIGOTTI Auguste, ancien F.T.P. et décédé à ce jour, rappelle à ceux qui passent, qu’ici un corps torturé a été enterré par les Boches.

 De plus un lotissement, construit il y a quelques années, porte le nom de « Lotissement  Claudius poux ». Ces réalisations sont l’œuvre en particulier de Marcel ROCHAIX, ancien F.T.P. lui-même et qui a bien connu Claudius dans sa jeunesse.

 

Résumé sommaire de l’action de Claudius (les sources manquent)

 8 mois en Chantier de Jeunesse, réfractaire S.T.O., crée un « triangle » avec BLANC Joseph et HENRY Maurice, de St-Paul. Il agira beaucoup en Maurienne en sectoir Coise et Aiguebelle, en passant par le Col de Basmont.

En Tarentaise, actions de sabotage avec SAPIN en multiples occasions, légèrement blessé par une sentinelle boche après un sabotage à l’usine de Plombière, il échappe le même jour à une embuscade boche à Aigueblanche. Pravis, montagnette où son père possédait un chalet, était devenu sa base arrière qui servit souvent de « havre de Paix » durant les replis tactiques.

 Merci de ton exemple Claudius, et Gloire à toi. De la part de tes anciens camarades.

 

 Témoignage du « MATAF » (Jean LASSIAZ), beau-frère de Claudius POUX 

 Dans la matinée du 14 juin 44, le père de Claudius avait apporté de la nourriture pour son fils arrêté vers 3h30, le matin. Les boches refusèrent la demande du pauvre père qui vit son fils déjà marqué de coups. Claudius, alors lié au canon dit à son père : « tu me parles de manger, je ne peux même pas aller pisser ». Fernand MERCIER qui était également attaché au canon demande à ses bourreaux de pouvoir emmener Claudius aux toilettes. Les boches acceptèrent et, vers les toilettes, la sentinelle délia les mains de Fernand mais pas celles de Claudius. Fernand dut ouvrir la boutique du pantalon de Claudius et l’aider à assouvir ce besoin naturel. Claudius dit tout bas à Fernand : « Pour moi, je suis foutu, ils veulent ma peau, mais si vous vous en tirez, jure moi de faire tout ton possible pour que le traître ne puisse plus nuire »…….

 

 

 Source : Livre de Roger et Pierre CALDERINI

RESISTANCE

3 ème SOUS-SECTEUR  (TARENTAISE – SAVOIE)

1 er Bataillon F.T.P.F.

Compagnies 92-07, 92-09 et 92-12

Recueil de témoignages

2 ème édition 1991

 

Réécrit par Philippe MICHEL le 7 janvier 2013 pour mettre en ligne

11:19 Publié dans POUX Claudius | Lien permanent | Commentaires (0) |

F.T.P = Francs Tireurs Partisans Français

 

 

 

F.T.P = Francs Tireurs Partisans Français

Le parti communiste Français fut à l’initiative de l’organisation de résistance F.T.P. En Tarentaise, l’absence d’Auguste Mudry, de Bellentre, ouvrier électricien  à l’entreprise Chevallier de Moûtiers, qui fut arrêté en mars 1940 à cause de son appartenance politique et libéré seulement en 1943, fut durement ressentie.
Ne pouvant revenir en Savoie, il entra dans la Résistance F.T.P en Haute-Savoie et termina (sous le pseudonyme de Colonel Martin) comme responsable interrégional des F.T.P pour la Savoie, la Haute-Savoie, l’Isère, la Drôme et les Hautes-Alpes.

Cependant dans la vallée, deux groupes restreints F.T.P se forment, fin 1941 –  début 1942 :
- l’un à Saint Paul sur Isère autour de Joseph Blanc avec Jules Blanc et Maurice Henry,
- l’autre à Aigueblanche autour d’Auguste Tornier avec Edmond Rochaix, Francisque et Alfred Ruffier et Émile Bertrand.
   
La mort d’Auguste Tornier le 11 novembre 1942, freine l’organisation des F.T.P.  Pour des raisons de sécurité, tous les F.T.P sont sédentaires et adoptent la tactique de guérilla. Le premier pylône de haute tension est abattu à Feissons sur Isère le 12 mars 1943 et sera suivi de nombreuses actions de sabotage et d’embuscades jusqu’à la Libération.
  

Mais la répression des troupes allemandes est sévère. Claudius Poux, de Rognaix, adjoint du 3ème sous-secteur F.T.P, dont le responsable estEdmond Rochaix (Capitaine Sapin), est arrêté sur dénonciation et fusillé le 15 juin 1944. Il est remplacé par Emile Bertrand.

 Edmond Rochaix est arrêté à son tour le 10 juillet 1944, enfermé au Château de Bressieux. Relâché quelques jours plus tard, ordre lui est intimé par le commandement supérieur F.T.P de quitter la Tarentaise pour la Maurienne (pour sa mise en sécurité).
 

 Le 3ème sous-secteur F.T.P de Savoie (Albertville, Ugine Tarentaise) est donc sous la responsabilité, début août 1944, de Émile Bertrand, Maurice Henry, Louis Pivier et Marcel Caldérini.

Louis Pivier (dit Beauregard) prend le commandement du 3ème bataillon F.T.P pour le secteur Ugine – Albertville , et devient l’adjoint du Capitaine Bulle dans le Beaufortain.
 Marcel Caldérini (dit Boulon) prend le commandement du 1er bataillon formé avec :
- la Compagnie 92 – 07 (Basse Tarentaise) 125 hommes,
- la Compagnie 92 – 09 (Moûtiers. Bozel. Aime. Bourg Saint Maurice) 132 hommes,
- la Compagnie 92 – 12 (Feissons sur Isère, Aigueblanche) 135 hommes.

 Ces trois compagnies participent aux combats de la Libération de Tarentaise et de Haute Tarentaise. La plupart de ces volontaires s’engage pour la durée de la guerre pour former, avec l’Armée Secrète, le Bataillon Savoie qui deviendra plus tard le 13ème B.C.A.

 

Source : Blog résistance-tarentaise 

 

 

 

 

 

11:14 Publié dans POUX Claudius | Lien permanent | Commentaires (0) |

06/01/2013

Eglise paroissiale Saint-Martin

Photos 006.jpg

 

 

La reconstruction, sur des fondations anciennes, de l’église de Rognaix, fut donnée à prix-fait ( voir chapitre consacré), le 19 mai 1687, à trois maîtres maçons de Pussy, Félix à feu Jean Michel, Jean à feu Jean Silvoz, Jean à feu Jean Coller ; la nouvelle église fut consacrée le 22 août 1699 par Mgr Millet de Challes, archevêque de Tarentaise.

 Régulièrement orientée, elle se compose d’une nef unique de deux travées et d’un chœur un peu moins large, long d’une travée à chevet droit. Elle est couverte d’une voûte d’arêtes que renforcent dans le chœur des nervures secondaires en étoile, réunies sur des boutons stuqués : de profonds pilastres engagés dans les murs goutterots reçoivent les doubleaux simples, les arêtes de la voûte, et les arcs formerets.

L’éclairage est fourni par des fenêtres en plein cintre.

L’extérieur offre la même simplicité que l’intérieur ; le clocher flanque le chœur au nord ; il est ajouré de baies en plein cintre et couvert d’une flèche pyramidale. La porte occidentale est en plein cintre ; à droite, un bénitier porte la date de 1710.

 

Mobilier

 La pièce maîtresse en est constituée par le retable du maître-autel, donné à prix-fait  ( voir chapitre consacré) par la paroisse à Claude, fils de feu Claude-Antoine Marin, de Flumet, et à Jacques Clairant, le 24 août 1698. Le contrat paraît d’ailleurs avoir subi de sérieuses modifications, ou le meuble lui-même avoir été remanié ; sa description ne correspond plus exactement aux intentions de prix-fait.

Haut d’un étage, il est divisé en trois compartiments par quatre colonnes torses à pampres et lauriers. Les deux panneaux latéraux, légèrement concaves, sont creusés de niches où ont pris place des statues : seule, celle d’un saint évêque est ancienne ; l’autre ayant été remplacée par un Sacré-Cœur de plâtre. Dans le cintre qui surmonte le compartiment central a été représentée l’Assomption, et le corps de cet étage est consacré à la Sainte-Trinité, traitée en bas-relief. Teintes de base : gris et vert cendré.

 

Autre mobilier

 Chaire en bois décoré

Christ en croix

Statue de Saint Nicolas, bois sculpté et peint

 

Toutes ces œuvres relèvent de la période baroque. En 1766, un retable de Rosaire avait été commandé en outre à deux Italiens (?), Giovan et Carlo Lisandrino ; il n’est plus en place aujourd’hui.

 

 photo 012.jpg

 

Source : Les chemins du sacré: Livre 1 : L'art sacré en Savoie

 

Par Raymond Oursel

 

Réécrit par Philippe MICHEL le 5 janvier 2013 pour mettre en ligne

 

 

Photos: Philippe MICHEL

 

 

En 1893, Dans un mémoire destiné à l'évêque, le prêtre de la paroisse note que depuis la dernière visite pastorale (en 1889). "Le clocher, habillé à neuf, a reçu une gracieuse flèche de 9 m de haut, un beffroi tout neuf et une cloche fondue chez les Paccard, parlant en fa dièse. Le tout a coûté près de 5 000 francs".

 

 

 Source : Généawiki

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MEMOIRE de ce que Barthellemy four a fourny pour la consécration de l’église de Rogniaix

 22 août 1699 – Elle est consacrée par Mgr François-Amédée Milliet d'Arvillars, évêque d'Aoste.

 

Source : Généawiki


                                                                                     

 Premièrement vingt quattres livres de

     veaux a trois sols la livre que faict six

     florins……………………………………                                            

Plus douze paires de pigeon a dix huict

     sol la paire que faict 18 florins……….                               

Plus vingt quattres livres de bœuf a

     deux sols la livre que faict quattre florins                        

Plus vingt livres mouton a trois sol la livre

     que faict cinq florins…………………..                                    

Plus quattres florins de pain……………...                                  

Plus cinq florins pour la tourte de pigeon                              

Plus six paires et demy pollet a raison de

     18 la paire que faict 9.fl et 9 sol………                              

Plus huict livres gruyere a dix sol la livre

     que faict 6 florins 8 sol………………..                                 

Plus quattres livres de lard a 18 sol la livre

     que faict 6 florins……………………….                                

Plus deux poulles grasses………………..                                    

Plus une livre chandelle un florin trois sol                         

Plus dix huit sol de dessert………………..                                  

Plus cinq florins pour deux voyages que

     Icelluy Pierre Morardet a faict chez Bar-

     Thellemy four pour la provision de la

     Viande……………………………………                                       

 

Le tout se monte a septante quattres florins

    Huict sol……………………………………                                      

 

 

Le notaire ducal royal soubsigné atteste par foy et serment et a tous qu’il appartiendraz que honorable Barthellemy four hoste habittant a Moustier lequel de gré confesse avoir heu et receu d’honneste Pierre Morardet procureur de la paroisse de Rogniaix assavoir la somme de septante quattres florins huict sol monnoye de Savoye et ce pour la despense faicte le jour de la consecration de la dite esglise de Rogniaix suivant la memoire qu’a este faicte de toutte la fourniture de bouche qu’a este pris ches le dit four et emporte au dit Rogniaix estant le tout calculé tellement que le dit four se contente et quicte le dit Pierre Morardet. A Moustier ce vingt deuzieme septembre mil six cent nonante neuf.

 

                                                     P. LAURENT, notaire attestant.

 

 Le repas ne se fit pas sans vin, comme il en conste par la note suivante : « La paroisse de Rognex me doit quarante huict florins pour le vin que je fourni le jour de la consécration de l’église. En foy de quoy j’ai donné le présent billet à Pierre Morardet le 3 mars 1700.

                                                                              Signé : DELEANS curé de Saint Paul.

 

Retranscrit et certifié conforme à l’original conservé aux archives de la cure de Rognaix par PERONNIER, vicaire général.

 

Réécrit par Philippe MICHEL le 5 janvier 2013 pour mettre en ligne