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24/03/2013

Le patois savoyard

Le patois savoyard appartient à la famille du franco-provençal. Comme tout patois, il n'avait pas de forme écrite; de plus, il variait de village en village, et de vallée en vallée. C'est avec l'alphabétisation que l'on commence, au XIXe siècle, à étudier les patois savoyards: c'est cette même alphabétisation qui introduit la langue française courante qui finira par remplacer le patois au XXe siècle. Cependant, de nombreuses expressions de patois savoyard subsistent dans la langue courante, tout particulièrement dans les noms de lieux et dans la description de la vie rurale. Même avec la standardisation de la langue, de nombreuses variantes de ces expressions sont toujours utilisées et témoignent de la richesse des patois de Savoie.

17/02/2013

Parler savoyard

Le francoprovençal (ou arpitan) est la principale source d'influence du parler savoyard moderne. En voie de disparition, l'arpitan est encore parlé dans trois pays.

Le parler savoyard est un ensemble de mots ou des expressions fréquemment employés par les Savoyards, encore appelés sabaudismes ou savoyardismes. Ces mots, expressions ou formes grammaticales proviennent soit de l'arpitan1 (ou francoprovençal), soit de vieilles formes du français et de ses formes patoisantes, soit d'argot local comme le mourmé. De nombreuses expressions appartiennent également au français de Suisse.

Quelques exemples

Abade (être à l') : être toujours au loin, hors de la maison

Aider (aller s') : donner un coup de main à un endroit précis (Vas t'aider à la remise, la mémé elle écllape du bois)

Arvi (ou Arvi pa) : au revoir

Bocon : morceau

Crouè,Croêju : petit (Nan crouè bocon = un petit morceau), désigne également une lampe-réchaud typique de petite taille

Dans le temps : par le passé (Dans le temps on avait beaucoup plus de neige l'hiver)

Dégourdi : malin, intelligent

Jus : café (Tu bois l'jus ?)

Juste : 7 heures justes = exactement à 7 heures

Meilleur temps (avoir) : il est préférable (on a meilleur temps de passer par là)

Rien (pas) : important ("Le mariage; c'est pas rien!")

Vieux (se faire) : durer longtemps, tenir le coup (Ce soir je vais pas me faire vieux, je vais aller me coucher tôt)

 

AUTRES EXPRESSIONS DIVERSES

ADIEU : Terme de salutation, bonjour. Se dit en rencontrant quelqu'un, et non pas, comme en français, au moment de prendre congé.
A'RVI, A'RVI PA : Au revoir. PA ou PÂ est une forme raccourcie de "n'est-ce pas" . 
ARSOUlLLER : Mal recevoir, ou reprendre durement quelqu'un; « Je ne vais pas chez elle, car c'est juste bon pour se faire arsouiller. » 
AU : Remplace souvent "chez" : « Il va au coiffeur, au docteur.
.. » 
BON ESTOMAC (avoir) : Se dit de quelqu'un qui chante fort. « Le Joseph, il a bon estomac. »
BOURRÉES (par) : Irrégulièrement; « Hier, on a eu du monde par bourrées. » 
ÇA S'EST EU VU - Ce passé surcomposé signifie: « On a vu/connu autrefois... » 
CE SOIR : Hier soir. 
ÇA M'A BlEN FAIT DU BlEN. « Cela m'a fait grand bien .» 
C'EST BIN TANT BON ! : « Cela est bien bon. » 
C'EST SÛR ÇA ! : « Certainement! » A l'interrogatif , signifie « C'est bien vrai? »
 
CUBELLER : tomber
DÉMONTAGNER : descendre les vaches de l'alpage en fin d'été
DE BIZINGUE : de travers
DÉCROÎT : Atrophie d'un membre; « Mon frère a le décroit au bras gauche.» 
DES FOIS : Employé improprement à la place de « parfois.» 
DONNE-M'LE : « Donne-le moi. » Le patois ne distingue pas « moi » de «me.»
DONNER UNE POIGNÉE D'ÉLAN : Donner un coup pour faire bouger
DRÉ : tout droit 
EMPRAILLER : Remettre en prairie. « J'ai empraillé mes champs d'en haut. »
ENCORE : Ce mot indique une certaine nuance, par exemple de regret; « Il parait que vous avez encore été malade? » , de joie: « Vous avez encore bonne mine! »
ÉPEUFER : Repousser violemment; « Je me suis fait épeufer. » 
ÉTRAMER : Retirer; « Tu n'as pas étramé la viande et le chien l'a emportée. » 
GÔGNES (faire des) : Faire des manières ridicules; « Arrête de faire des gôgnes, et sers-toi. » 
LE GROS DU JOUR : La plus grande partie de la journée
MERCI À VOUS : Au lieu de « Je vous remercie. » 
OCTANTE : Quatre-vingts; se disait dans le Genevois et les communes frontalières. On dit toujours huitante à Lausanne et en Valais.
OUISTER : Menacer avec une baguette.
PITALER : Marcher vite et beaucoup; « Qu'est-ce qu'il a à pitaler comme ça ce matin! » 
REVIENS-Y ! : expression ironique, « Ne recommence pas! » 
RIEN : Négation; «Oh, n'ayez pas peur du chien, il n'est rien méchant. » 
RIEN QU'EN Y VOYANT J'Y VOIS : C'est évident
SACOGNER : Secouer brutalement.
SEULEMENT : Donc; «Faites seulement!» ou «Reprenez seulement du jambon!» 
TANTÔT : Plus tard, cet après-midi, ce soir, demain; « J’te verrai c’tantôt. » 
TOUCHER LA MAIN : Serrer la main.
TOUTES (les avoir) : Série d'ennuis. « Je les ai bien toutes eues cette année. » 
UN : S’emploie couramment au lieu de « celui » ; « Un qui aurait su ça... » 
VOIR : Employé comme adverbe, il apporte une nuance au verbe principal; « Dis voir un peu ce que tu penses de ça. » « Regarde voir si l'facteur est passé. »
VOULOIR : Exprime la possibilité, l'éventualité; « Ça veut pleuvoir c'tantôt »
Y : S’emploie à la place du pronom d’objet « le », « la », ou « les » ; « Ça, j’aime pas y faire. »

 

 

SOURCES: Wikipédia et http://www.sav.org/


 

Le Francoprovençal ou Arpitan

 

L'Arpitanie désigne un ensemble de régions européennes (suisses, italiennes et françaises) géographiquement cohérent - hormis un petit isolat en Italie du sud - ayant la langue francoprovençale en commun. Chaque région possède ses propres dialectes francoprovençaux, ce qui n'exclut pas l'intercompréhension avec les autres régions. Quant aux termes «espace arpitan » et «aire arpitane», ils désignent l'espace où l'on parle francoprovençal.

Le terme arpitan qui signifie montagnard ou berger a été repris au début des années septante (1970) pour répondre au besoin de lever la confusion générée par le terme francoprovençal. La forme particulière arpitan a été choisie pour sa ressemblance avec le nom de la seconde grande langue gallo-romane, l’occitan. Arpitan est formé à partir de la racine pré-indo-européenne alp-, dans sa variante dialectale moderne arp- ; en langue arpitane, ce mot ne désigne non pas la «montagne», une «forme de relief élevé», comme on le croit communément, mais les «pâturages de montagne où les troupeaux sont conduits et passent l'été». Cette racine est présente dans de nombreux noms de lieux, tant en Haute-Provence (Arpasse, Arpette, Arpillon, ...), qu'en Dauphiné (Arp, Arpion, Arpisson, ...), qu'en Savoie (Arpettaz, Arpeyron, Arpiane, ...), qu'en Valais (Arpette, Arpache, Arpitetta, ...) et que sur le versant italien (Arpet, Arpetta, Arpettaz,...). On retrouve cette racine ou sa variante en Lombardie, en Suisse, en Allemagne et en Autriche.

 
Source: http://www.arpitania.eu/
Pour plus de renseignements je vous suggère le lien ci-dessus